La Jetée

Publié le par versa

"Rien ne distingue les souvenirs des autres moments : ce n’est que plus tard qu’ils se font reconnaître, à leur cicatrice"
La jetée
 
  • La jetée de Chris Marker
 
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Une catastrophe nucléaire a détruit toute vie humaine à la surface de la terre. Paris a été rayé de la carte, et seuls survivent quelques hommes dans les souterrains de Chaillot. Les « vainqueurs » de cette guerre nucléaire cherchent le moyen de sauver la race humaine. Pour cela, ils font des expériences sur les individus qu’ils ont fait prisonniers et essaient de les envoyer dans un autre temps. « Tel était le but des expériences : projeter dans le Temps des émissaires, appeler le passé et l’avenir au secours du présent. »
(phrase extraite du texte de La jetée)
 
Après de nombreux échecs, ils décident d’utiliser un des prisonniers qui est obsédé par une image d’enfance, celle d’un visage d’une jeune femme, un dimanche après midi sur la jetée de l’aéroport d’Orly. Ils réussissent à envoyer l’esprit de cet homme dans le passé et à le faire rencontrer cette femme dont il gardait l’image dans sa mémoire. Au fil de leur rencontre, une histoire d’amour naît progressivement entre eux.
Mais les hommes qui dirigent l’expérience arrivent à manipuler l’esprit de leur prisonnier et lui font faire des aller-retours entre le présent et le passé. Finalement, il l’arracheront à cette femme pour essayer de l’envoyer dans le futur.
 
Les expériences réussirent et l’homme rencontra les hommes du futur. « Il traversa une planète transformée, Paris reconstruit, dix mille avenues incompréhensibles. D’autres hommes l’attendaient. La rencontre fut brève. Visiblement, ils rejetaient ces scories d’une autre époque. Il récita sa leçon. Puisque l’humanité avait survécu, elle ne pouvait pas refuser à son propre passé les moyens de sa survie. Ce sophisme fut accepté comme un déguisement du Destin. On lui donna une centrale d’énergie suffisante pour remettre en marche toute l’industrie humaine. Et les portes de l’avenir furent refermées. »
(phrase extraite du texte de La jetée)
 
Ayant rempli la mission qu’on attendait de lui, le prisonnier savait qu’il allait être supprimé par ses geôliers. C’est alors que les hommes qu’il avait rencontrés dans le futur lui proposèrent de faire partie de leur temps. Mais le prisonnier leur demanda de le renvoyer plutôt dans le temps passé, celui de son enfance et de cette femme qu’il aimait.
L’homme fut ainsi envoyé dans son image d’enfance, sur la jetée d’Orly. Lorsqu’il vit la femme et qu’il voulut courir vers elle, il fut foudroyé par la mort. « Il comprit qu’on ne s’évadait pas du Temps et que cet instant qu’il lui avait été donné de voir enfant et qui n’avait pas cessé de l’obséder, c’était celui de sa propre mort. »
(dernière phrase du texte de La jetée)
 
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